Louise est une petite fille heureuse, passionnée de poésie, qui vit au sein d'une famille aimante. Une maison magnifique, un jardin bucolique, un frère, une soeur, puis soudain. l'horreur. L'année 1915 va sonner le glas de cette vie édénique, apportant avec lui des mots inconnus jusqu'alors : oppression, souffrance, massacre, génocide. C'est le roman de toute une vie, celle de Louise, qui se déroule sous nos yeux.
J'ai découvert Ondine Khayat en lisant Le pays sans adultes et je m'étais dit que j'en lirai bien un autre d'elle, un jour. Voilà, ce jour est venu et je ne regrette pas mon choix :)
Le livre se divise en plusieurs parties. La première m'a un peu agacée, je ne vous le cache pas, cest un peu le monde des Bisounours ! Tout il est beau et gentil. Louise, enfant, vit une vie de rêve, aimée, choyée, une vie assez aisée. Tout va bien et elle nous le fait savoir en long et en large ! Même si certaines remarques annoncent la suite et quelle suite ! Là, on regrette d'avoir quitté le monde des Bisounours ! On tombe en plein génocide arménien, les meurtres, les viols, les morts par épuisement, la fuite ... La suite du livre est sa reconstruction morale et physique.
Le style est poétique, trop poétique. Trop de métaphores tue la métaphore... Mais cela ne m'a pas empêché de rester avec Louise, de la suivre. J'ai fini ce livre à 1h du matin, impossible de le lâcher !