Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...
Mon avis
Je m'attendais pas à ça. Un très beau roman politique mais aussi humain. Comment un homme découvre que la femme qu'il aime n'est pas celle qu'il croit connaître, mais qu'elle est une kamikaze, comment elle en est arrivée à tuer des inconnus, des enfants, pour une cause. Il mène une enquête comme tout homme désespéré par la mort de l'être cher. Il se retrouve confronté à ces hommes, ces femmes qui n'ont en tête que cette cause palestinienne. Lui, le palestinien, qui a réussi en Israël retourne à ses origines, se retrouve confronté à ses souvenirs. La scéne de destruction de la maison patriarcale est très forte d'émotion, de sens. On voit, ainsi, que l'on peut basculer rapidement et devenir un kamikaze. L'auteur montre bien ainsi l'engrenage de ces deux causes, et l'escalade de cette violence.
Merci à Olivier de me l'avoir conseillé et à Marie de me l'avoir prêté.