Mon avis
Ça commence par le facteur qui ne cesse de lui donner du courrier qui ne lui est pas adressé, ça enchaîne avec des voyous qui le prennent pour l'un des leurs, d'autres qui le tabassent, l'un d'eux qui s'installe chez lui et qui va finir par prendre son appartement alors que lui s'est juste trompé d'étage et se retrouve compagnon d'une femme et père de deux enfants qu'il ne connaît pas. Il n'a pas le courage de dire "Hey, je me suis juste trompée d'étage !", il reste pour les enfants. Quand, finalement, il se fait virer, il remonte chez lui pour s'apercevoir qu'il n'a plus de chez lui. Un dimanche sur deux, il va voir une vieille tante qui a perdu la tête (elle attend le débarquement américain avec impatience), il se retrouve dans une autre chambre (celle-là même où il "empruntait" des fleurs pour sa tante) à veiller un vieil homme en compagnie de la famille du dit homme qui lui parle comme s'ils se connaissaient depuis toujours.
Bref, toutes une série d'imbroglios dont il n'a pas le courage de s'extraire, il se laisse vivre, porter par les évènements pour ne pas peiner les gens qui pensent le reconnaître ?
Je pense que j'aurai pu entrer plus dans le roman si je n'avais eu ce sentiment de survol. On ne fait que frôler tout cela, comme quand il s'installe dans un des lits de la résidence de sa tante, pour oublier, se faire oublier. On le quitte allongé sous ses draps. Et après ? (comme dirait l'autre ? ;)
En tout cas, un livre qui ne laisse pas indifférent !
Interview de l'auteur